Après des mois de travail, l'Enquête sur la Qualité de vie au Travail des infirmier.e.s-anesthésistes 2023-2024 du SNIA, est enfin disponible ! Nous diffusons ces résultats en accès libre sur le site didactique dédié : qvt.snia.net En plus d'une présentation didactique, le document complet y est téléchargeable directement. Il est également disponible dans la rubrique "Publications" de ce site. Bonne lecture !
Communiqué interprofessionnel IBODE/IPDE/IADE : Que devient la pratique avancée des spécialités ?23/4/2024
Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint le communiqué interprofessionnel intitulé « Que devient la pratique avancée des spécialités ? », en réaction aux récentes annonces du Ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, parues dans La Tribune. Dans ce communiqué, les trois Collèges Nationaux Professionnels (CNP) des infirmiers spécialistes, ainsi que leurs organisations représentatives, s'unissent pour dénoncer avec force l'immobilisme ministériel qui menace l'évolution de nos professions. Nous vous encourageons vivement à prendre connaissance de ce document, qui expose les enjeux cruciaux pour nos domaines d’expertise et les actions que nous attendons de la part du Ministère de la Santé et de la Prévention pour y faire face.
Annonces d'avancées législatives majeures pour les infirmiers mais toujours un manque de considération pour les infirmier(e)s-Anesthésistes
Le SNIA s’oppose à la revendication de la FNESI d’un tronc commun pour les masters infirmiers. Il y a quelques semaines, la Fédération Nationale des Étudiant.e.s en Sciences Infirmières s’est réunie en AG pour élire sa nouvelle Présidente. Durant cette Assemblée Générale de passation, une contribution revendicative a été votée par leur Conseil d'administration. C’est à cette occasion que la nouvelle Présidente Pauline Bourdin a répondu à une interview du site Infirmier.com (https://www.infirmiers.com/etudiants/admission-et-cursus-en-ifsi/2023-2024-une-annee-cruciale-pour-la-formation-en-sciences-infirmieres) dans laquelle elle détaille les attentes de la FNESI. Parmi un pot-pourri de propositions, la FNESI explique vouloir « la mise en place d'un Master 2 mention Sciences infirmières, avec un tronc commun d’un an, puis un an dédié à la spécialisation (IBODE, IADE, IPDE ou IPA) afin de mutualiser les modes d’entrée et de financement. » Cette association qui s'autoproclame représentative de TOUS les « étudiants en Sciences infirmières » quelques soient leurs cursus (donc oui, aussi des étudiant.e.s infirmier.e.s-anesthésistes) est malheureusement coutumière de ce type de revendications volontairement aliénantes et simplificatrices. Mais cette prise de position, alors que les travaux concernant la refonte de la formation infirmière commencent à peine, ne peut rester sans réaction du SNIA. En effet, nous ne connaissons pas les contours exactes de cette réforme à venir et à quel point elle pourrait toucher les principes fondateurs de la formation des infirmier.e.s-anesthésistes. Le SNIA continuera à défendre les principes fondateurs d’une formation d’excellence d’une durée de 24 mois totalement centrée sur la pratique de l’anesthésie, la réanimation, l’urgence, l’évaluation et le traitement de la douleur. Le Conseil du SNIA.
La DGOS et le cabinet du ministre doivent expliciter leurs projets ! Durant la période estivale, à la demande de la DGOS et sous l’impulsion du CNPIA, vos représentants ont affiné leur réflexion sur l’avenir de la profession dans le respect des principes historiquement portés par vos organisations. Cette commande de la DGOS s’intègre dans un processus plus global qui vise à positionner la profession IADE dans l’offre de soins dans un contexte de refonte du métier socle infirmier dont les premières conclusions étaient initialement annoncées pour la fin de l'année. Le CNPIA a répondu dans les délais exigés par la DGOS. Malheureusement, il semble que certaines des instances infirmières n’aient pas eu la même exigence temporelle, avec comme conséquence un retard pour l’ensemble des processus de travail, dont celui concernant les professions infirmières masterisées. La vision objective de la forme que pourrait prendre les futures consolidations ou évolutions des compétences et missions de la profession IADE n'est absolument pas stabilisée et la gouvernance parfois spécieuse des services de l'État n'ajoute que de la confusion à ce dossier. Seul un ajustement statutaire à la hauteur des missions accomplies réellement par la profession IADE peut rattraper un retard législatif qui n’a pas pris en compte l’évolution constante des pratiques et des contraintes d’accès aux soins. Les charges liées à l’intensification des flux de patients au bloc opératoire engendrent le contournement régulier d’un modèle législatif révolu et ce grâce à l’utilisation des compétences et de l’autonomie clinique des infirmier(e)s-anesthésistes. Les potentiels et champs des possibles doivent être mis en valeur et ne peuvent plus être ignorés des décideurs dans leurs arbitrages. Dans le même temps, pour des raisons évidentes de sécurité, l’absence de la tentation mortifère consistant à confier tout ou partie du parcours anesthésique à des non professionnels de cette discipline doit clairement être réaffirmée. Les infirmier(e)s-anesthésistes attendent depuis plus de trois ans la reconnaissance législative et réglementaire de leur profession dans un statut adapté à leur niveau d'autonomie clinique. Cette revendication est un élément qui doit accompagner le travail sur la profession. Étayé par les rapports IGAS, les recommandations nationales, les promesses ministérielles, le dossier de l’exercice en pratique avancée des infirmier(e)s-anesthésistes semble dépasser la DGOS. Ainsi, l’administration nous enjoint de composer avec les standards hybrides d’une pratique avancée « à la française » qui factuellement peine à se déployer. Reprendre les normes internationales qui régissent la pratique avancée donnerait une valence spécifique aux IADE, c’est cette approche que promeut le SNIA. Il n’est malheureusement pas rare que, mal éclairés, les choix gouvernementaux en matière de santé s'orientent vers des solutions qui ignorent les données probantes. Le SNIA reste donc extrêmement vigilant quant aux orientations proposées et s’opposera farouchement à toute dérèglementation de la formation et déqualification de la profession IADE notamment dans le contexte de l’évolution du métier socle. Nos propositions iront toujours dans le sens d’un renforcement de l’existant et d’un accroissement des compétences afin d’assurer un accès aux soins de qualité pour l'ensemble de la population. Il n’est pas trop tard, avec du courage et de l’intelligence, il est encore possible de trouver des solutions pérennes et ambitieuses ! Paris, le 05 octobre 2023.
Communiqué du CNPIA Pour le CNPIA, il n'est absolument pas rassurant pour la sécurité des soins de découvrir, presque fortuitement, qu’un projet de réforme des autorisations de médecine d’urgence prévoit d’ouvrir aux infirmiers généralistes (IDE) la réalisation de TIIH de patients bénéficiant d’une suppléance ventilatoire et d’une sédation.
Support pédagogique créé par: GAILLARD Jérémy, IADE et Vice-président SNIA Complété par: DECOCK Nico, CSS IADE 1st Vice-president et CNR France de l'IFNA Vice-président du CEEIADE Chair education and scientific committee - ESNO Membre du CNPIA Conseiller du SNIA Y a-t-il un pilote dans l’avion ? La référence à un film à l’humour potache pourrait porter à rire si la situation n’était pas aussi grave ! Le constat est très amer pour de nombreuses professions de santé et plus particulièrement pour les professions infirmières tant le bilan de l’actuel ministre de la Santé s’apparente au vide sidéral. Cette semaine, dans l’indifférence générale, engoncé dans son costume, le fantôme de Ségur a présenté le bilan de son CNR santé qui n’a trouvé de solution que dans le triomphalisme médical, la déréglementation des professions non médicales et le transfert des taches soignantes aux aidants familiaux ! Alors que les besoins de santé explosent et que les conditions de soins se détériorent chaque jour un peu plus, le traitement de choc du médecin urgentiste consiste à trouver des solutions en utilisant les causes mêmes du problème : l’entrisme, le médico-centrisme et l’ingérence médicale dans nos professions soignantes. Sous un aspect volontariste et des paroles bienveillantes, les rares actes du ministre sont à l’opposé de la volonté de la profession infirmière elle-même. Le ministère navigue à vue, faisant fi des écrits et préconisations des rapports que lui-même commande ! S’il y a un pilote, il vise clairement le crash ! Par ses prises de positions antérieures à sa nomination, les infirmier(e)s-anesthésistes étaient déjà très inquiets pour leur avenir ! Déclassement salarial, exercice empêché, ingérence médicale, déni de la réalité de l’apport réel au système de soin, refus de reconnaissance statutaire… En quelques mois, le ministre est allé au-delà des craintes et des pires cauchemars de toute une profession ! Toutes ces manœuvres confinent à l’écœurement, la perte de sens et de confiance dans la parole politique pour les professionnels infirmiers et leurs représentants officiels. L’avenir de notre système de santé ne doit pas être un enchainement de looping et d’effets d’annonces, mais des mesures fortes prises en concertations avec les représentants des professionnels en gardant en ligne de mire les besoins de nos concitoyens. Le SNIA a choisi d’accompagner et de soutenir le mouvement spécifique du 12 mai réclamé par les collectifs. Le SNIA s’associe également au revendicatif des filières infirmières qui ont choisi cette date du 12 mai (journée internationale des infirmier(e)s NDLR) pour un mouvement infirmier global. En effet les projets en cours font craindre une baisse du niveau de formation qui impactera nécessairement notre filière IADE. Ces combats ne sont pas antinomiques et se rejoignent. Le conseil syndical du SNIA Paris, le 12 mai 2023.
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